Baloji

Baloji

La musique de Baloji est à la croisée des styles, entre musique traditionnelle africaine et musique afro-américaine (hip-hop, soul, funk, jazz). Ayant grandi en Belgique,- qu’il décrit comme « une terre de surréalisme aux multiples identités » - il découvre l’art du sampling par la musique électronique. L’addition de ses influences donne un mélange combinant rythmes africains (congolais, nigérian, zimbabwéen et ghanéen), sonorités de 808 et touches de synthés à l’atmosphère funk.  

137 Avenue Kaniama est construit autour d’une multitude d’histoires, conçues pour offrir à l'auditeur une expérience cinématographique singulière. Cinéaste à part entière – il a notamment réalisé un court-métrage tourné dans sa République Démocratique du Congo - Baloji cite une variété de cinéastes aussi influents les uns que les autres, comme Raoul Peck (Je ne suis pas ton nègre), Greta Gerwig (Lady Bird), et Robin Campillo (Beats Per Minute).  

137 Avenue Kaniama est un album produit pour vous faire danser et suer. L’album commence par ‘Glossine’ (terme médical pour les piqûres des mouches Tsé-Tsé) où il fusionne les lignes de basse bossa nova et afrobeat. ‘Spotlight’, avec son kick explosif, fait référence à notre culture de « l’écran » et de « notre peur de disparaitre, notre besoin de nous convaincre que nous vivons dans quelque chose de réel ».  

Il y a également beaucoup de moments introspectifs sur 137 Avenue Kaniama où Baloji évoque les luttes entre le personnel et le collectif. ‘L’hiver indien’ est une fausse « feel good track » : sous un aspect afro-disco, le morceau décrit la cassure entre les communautés migrantes et le reste de la société. ‘Ensemble’ – morceau afro-trap infusé au Bikutsi camerounais – est « un diction tel que ‘nous sommes ensemble’ ou ‘ton destin est le miens’. »  

137 Avenue Kaniama voit aussi Baloji explorer les différentes formes d’amour. ‘Ciel d’Encre’ parle du cycle insondable de tomber amoureux de la mauvaise personne. Tandis que le morceau ‘La Dernière Pluie/ Inconnue à Cette Adresse’ a pour sujet la dévastation que lui procurée la séparation de ses parents. Il le décrit comme « le morceau le plus honnête que j’ai produit de ma vie ».  

Le titre de l’album provient de l’histoire ‘Inconnue à cette Adresse’ : « La maison de ma mère se trouvait sur l’Avenue Kaniama dans le quartier de Katuba à Lubumbashi. Quand j’ai essayé de retrouver ma mère 25 ans plus tard, je n’ai pas pu trouver son numéro de rue. La rue avait rapetissé, au point de ne plus pouvoir y passer en voiture et que les gens pensent que c’était une impasse. Mais finalement je me suis mis à marcher et je l’ai retrouvé. ».  

Hotel Impala est le premier album de Baloji, sorti en 2008, qui a ensuite été suivi par Kinshasa Succursale en 2011. Adulé par la presse internationale (The New York Times, The Guardian, El Pais, Les Inrocks), Baloji s’est depuis produit plus de 200 fois à travers le monde. En 2016, Baloji a également sorti l’EP 64 bits and Malachite sur Bella Union.