Joe Bel

Joe Bel

La voix est le miroir de l’âme, aussi y a-t-il de la mélancolie et du soleil, de l’assurance et de la douceur dans celle de cette songwritteuse unique, née d’une famille cosmopolite, et riche de ses expériences de voyages entre les Alpes françaises -où elle a vu le jour- et la côte est des Etats-Unis.

Sa guitare et son piano, Pink Floyd, les Beatles, Simon & Garfunkel, Véronique Sanson, Serge Gainsbourg lui sauveront la vie à l’adolescence. Des épreuves familiales, elle réussira à tirer de la force et mettra le cap sur Lyon pour vivre son besoin d’écrire et de jouer sa musique.

Le désir de liberté, les déceptions amoureuses, et autant d’histoires vécues comme mille vies en une seule nourrissent ses chansons. La maternité l’inspire aussi, présente dans chaque note par essence, puisque c’est après avoir donné la vie qu’elle ose chanter pour la première fois ses tout premiers titres en public.

À peine arrivée dans la capitale des Gaules : premier miracle. Seulement dix concerts donnés ici et là et quelques titres acoustiques jetés sur un premier EP arriveront aux oreilles d’un certain Asaf Avidan. Immédiatement conquis, le rockeur israélien la choisit comme première partie pour toute sa tournée européenne. C’est ainsi que Joe se retrouve, au bout de quelques mois, sur la scène de l’Olympia.   Un second EP voit le jour en 2015. Et les miracles s’enchaînent : la chanson « Hit the Roads » est choisie pour la campagne de publicité Longchamp réalisée par Peter Lindbergh, puis c’est le réalisateur de cinéma Cyril Gelblat qui lui demande d’interpréter à l’écran une chanteuse en devenir dans son film « Tout pour être heureux » avec Manu Payet. La Bande Originale du film, composée de plusieurs de ses titres, se hisse en première place des ventes B.O. en France. Les médias s’amourachent du timbre savoureux de Joe : C à vous, Frédéric Taddeï chez Europe 1, Pascale Clark chez France Inter la réclament. Télérama, Rock &Folk, Elle, L’Express lui consacrent des articles élogieux. Les dates d’une tournée qui l’emmènera jusqu’au Japon s’enchaînent.

C’est alors que Naïve choisit de la signer. La maison de disque de la rue Victor Massé est rachetée par Believe, et les choses prennent du temps. Désireuse de créer et de voler de ses propres ailes comme elle l’avait toujours fait, l’artiste fait le choix de continuer à porter haut sa musique en indépendance.

Autrefois très timide, celle qui n’aurait jamais imaginé se retrouver sur le devant de la scène il y a encore quelques années est aujourd’hui également égérie de la marque Bocage. Et ça y est. Quelques années après l’EP des débuts, son premier album sort enfin. C’est le désir d’expression d’une jeune femme qui n’a jamais cessé d’avancer.

Un premier disque envoûtant d’honnêteté et de sensibilité, vibrant, vrai et solaire, enregistré au Québec avec Marcus Paquin (The National, Arcade Fire), qui pourrait bien être l’une des heureuses surprises de la rentrée 2018.